La Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité (DDHu), premier texte à reconnaître des droits et des devoirs pour l’humanité, vis-à-vis d’elle-même et des générations futures, des autres espèces et de la nature, fête ses deux ans. La DDHu c’est 6 droits à un environnement responsable, équitable, solidaire et durable et à la préservation des biens communs ; 6 devoirs qui visent à assurer la pérennité de la vie sur terre tout en veillant au respect des droits de l’humanité et de l’homme ; articulés autour de 4 principes fondamentaux de responsabilité, d’équité et de solidarité mais aussi de dignité, de continuité et de non-discrimination.
Conçue à la demande du président Hollande pour la préparation de la COP 21, elle a été transmise aux Nations unies en avril 2016. Aujourd’hui, ce texte est signé par un État, sept villes et une région, de très nombreux barreaux dans le monde, des entreprises, des O.N.G. et de nombreux citoyens. Elle est soutenue par de hautes personnalités, notamment l’ancien secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
À l’occasion du sommet organisé par le président Macron, et dans le cadre de World Efficiency Solutions, Corinne Lepage, ancienne ministre de l’Environnement, présidente du comité de rédaction et de l’association des amis de la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité et Nicolas Imbert, Directeur exécutif de Green Cross France, corédacteur et administrateur de l’association, ont souhaité lui consacrer un temps fort.
Un événement-phare a ainsi été proposé le 14 décembre 2017 lors du salon World Efficiency à Paris afin de sensibiliser le public quant à l’intérêt de la DDHu, notamment son apport au regard des autres textes concernant l’environnement stricto sensu. L’occasion également de faire un point d’étape autour du chemin parcouru, des différents signataires et de ses nombreux soutiens prestigieux.
Pourquoi une Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité ?
“L’idée était de créer un texte acceptable par les 195 Etats des Nations Unies tout en marquant un véritable progrès. Cette déclaration a désormais deux ans et a déjà été signée par un État, sept villes et une région, de très nombreux barreaux dans le monde, des entreprises, des O.N.G. et de très nombreux citoyens. Nous aspirons à présent à la faire adopter encore plus largement. Elle n’est pas une convention et n’a pas de caractère contraignant pour les Etats qui l’adopteront.
C’est donc une nouvelle étape, comme l’a été il y a trente ans la Déclaration des droits de l’enfant qui a ensuite donné lieu à la Convention des droits de l’enfant vingt ans plus tard. De même la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 n’est qu’une déclaration mais elle a imprégné notre droit depuis un demi-siècle.
Il ne s’agit pas de remplacer les textes existants mais de bâtir un texte complémentaire fixant des droits et des devoirs, non plus individuels, mais collectifs. Cette déclaration propose notamment de créer une interdépendance entre les espèces vivantes, d’assurer leur droit à exister et le droit de l’Humanité de vivre dans un environnement sain et écologiquement soutenable.
La Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité pouvait apparaître comme une belle utopie : celle de réunir les hommes et femmes mais aussi les entités de bonne volonté pour leur avenir en commun en acceptant la définition de droits mais surtout de devoirs incombant aux générations actuelles par rapport aux générations passées et avant tout aux générations futures. Elle est devenue une réalité. Le mouvement enclenché au niveau des Etats par les Comores s’étend et ne s’arrêtera que le jour où l’organisation des Nations Unies aura fait sienne la déclaration, permettant ainsi sans doute pour une des premières fois dans l’histoire à un texte de pouvoir être signé à la fois par des Etats, des entités publiques et privées et des individus.”
Corinne Lepage,
Présidente de l’association des amis de la Déclaration Universelle des Droits de l’Humanité
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